On Purge Bébé

Vaudeville en un acte de Georges Feydeau

Résumé

1920. Monsieur Follavoine, porcelainier de son état et directeur de la brillante entreprise “Follavoine Industrie” , attend la visite d’un membre du Ministère de la Guerre, Monsieur Chouilloux. En effet, l’Armée Française a su tirer les conséquences de la 1ère guerre mondiale et veut donc « bichonner » ses soldats en leur fournissant à chacun un pot de chambre. L’enjeu financier est important pour Follavoine. C’est pourquoi l’entrée tonitruante et envahissante de son épouse Julie, désespérée par les problèmes intestinaux de leur enfant tombe très mal. D’autant que l’heure avance et que Toto, le garnement constipé, ne veut pas entendre parler de purge…

On Purge Bébé par la Compagnie Lazara

Dans “On purge bébé”, Paule goltier a pour ambition de rendre hommage aux films du cinéma muet, notamment par une scénographie et des costumes élégants oscillant entre les tons de blancs et noir, Tout ceci paré de dorure, reflétant le luxe d’une certaine caste de la société des années folles.

L’adaptation du livret permet de souligner de véritables problématiques intemporelles et pourtant faisant rage à l’aube du XXème siècle, période entre modernisme mécaniste et traditionalisme patriarcal: la place de la femme dans la société occidentale avec les revendications féministes de Julie Follavoine, le libéralisme échevelé des grands entrepreneurs ultra-libéraux comme Bastien Follavoine ou encore le patriotisme exacerbé et la manipulation politique des politiciens peu scrupuleux comme Adhéaume Chouilloux.

La musique, de Arthur Sullivan et Henri Chritiné, et le chant créent de véritables moments de légèreté ; la musicalité des mots de Georges Feydeau est couplée avec les mélodies du début du vingtième siècle . Il en résulte une alchimie parfaite, à mi-chemin entre l’opérette et le music-hall des Années Folles.

Les Deux Timides

Vaudeville en un acte d'Eugène Labiche

Résumé

La pièce s’ouvre sur le salon des Thibaudier, un rien bourgeois et élégant. Monsieur Thibaudier y vit avec sa très jolie fille, Mademoiselle Cécile, et l’espiègle servante, Annette, qui manie la langue aussi lestement que son plumeau. Monsieur Thibaudier est un timide maladif qui fuit tout rapport avec autrui, d’autant plus s’il risque d’être conflictuel.

Mademoiselle Cécile est son contraire. Malgré sa jeunesse, elle affirme son caractère et sait faire valoir ses vues par la ruse et la douceur. Il lui en faudra une bonne dose pour contrecarrer les plans d’un opportuniste qui a flairé la bonne affaire, l’arrogant Monsieur Garadoux qui cisaille les jambes par ses réflexions aussi assurément que ses ongles manucurés.

Arborant une autorité brodée de filouterie, ce dernier a réussi à obtenir du faible Monsieur Thibaudier la main de Mademoiselle Cécile, dans le but scélérat de mettre la main sur ses biens.

C’était sans compter le refus buté de Cécile qui a remarqué les regards veloutés d’un jeune avocat, Jules Frémissin adressés à sa jolie personne. Regards qu’elle partagerait bien, et de manière plus durable autour d’un rendez-vous officiel. Seulement, le pauvre père ne sait comment se débarrasser de l’impudent malotru qui s’est incrusté chez lui et accorder une audience au nouveau prétendant dont sa fille s’est éprise.

Les Deux Timides par la Compagnie Lazara

Les deux timides de sieur Labiche est une comédie irrésistible, enlevée, percutante ! Un vrai bonheur pour les comédiens et pour un metteur en scène. L’écriture est fluide et d’une vivacité enivrante !

Le contexte : Un père timide, une fille intrépide, un prétendant timide, une soubrette habile et un prétendu imbécile. Un tableau sorti tout droit des dessins d’Honoré Daumier, à laquelle se rajoute une belle et lumineuse poésie. Dans ce cadre, de multiples couleurs y sont rajoutées afin de créer, dans un rythme endiablé, une comédie musicale virevoltante dans laquelle la science et la justice, la tradition et la révolution, vont se rencontrer pour le plaisir des yeux et des zygomatiques ! Le XIXème siècle est marqué par plusieurs réformes ou tentatives de réformes : l’industrialisation, la mécanisation, l’invention, la justice et l’appel au vote des femmes.

Aussi, j’ai imaginé, tout droit sorti de l’univers de Jules Verne, lui même auteur de plusieurs pièces Vaudeville, que le père, inventeur de son état par vocation et jardinier par passion, a fait de sa maison une réunion de machines ou d’accessoires tout aussi hétéroclites que son propriétaire. Passant sa vie entre écrous et rouages, roses et tulipes, il vit sous un dôme qui n’a fait qu’accentuer sa timidité jusqu’à en devenir presque paranoïaque. Ce papa a une fille qui sent le vent de la liberté et surtout de réformes importantes pour son sexe, souffler dans Paris. La Commune ! Elle aime son père mais se désespère de manière attachante de le voir un jour prendre les devants.

Cette jeune dame aux aspirations tout à fait modernes pour l’époque, est aidée d’une jeune soubrette, intrépide et moqueuse. Cette relation presque amicale entre les deux femmes ne fait qu’accroitre l’idée, qu’un jour, les femmes seront les égales des hommes. Mais quels hommes ? Un, qui s’est installé chez eux et qui nomme le père « papa » comme si le mariage n’était qu’une bagatelle alors que rien n’est fait. Et un autre, un vrai prétendu, ou prétendant, amoureux, avocat de son état, mais d’une timidité tout aussi ravageuse que celle du père. Le pourquoi de cette incommodité ? Cela vient certainement de l’enfance durant laquelle il s’est senti seul, impossible de chanter à table, de parler à son père. Fils unique s’il en faut mais qui décidât un jour de vaincre cette solitude et cette infirmité qu’est la timidité en devenant avocat. Seulement voilà …

Dans cette valse des caractères, la musique et la danse donneront l’occasion aux différents protagonistes de se dévoiler un peu plus dans des costumes d’époque 1870, enveloppé d’un décor Steampunck. Un concentré de fantaisies !

Tous mes Voeux de Bonheur !

Comédie en un acte de Jean Goltier

Résumé

C’est l’histoire d’un couple qui pourrait être le vôtre ou celui de votre voisin…

Félix, cadre supérieur dans une grande entreprise d’ascenseur, enchaîne les soirées bien arrosées avec son patron et ses collègues de bureau. Il rentre tous les vendredis soirs tard dans la nuit et cette situation devient insupportable pour Suzanne, sa copine.  Une grande discussion s’engage alors concernant leur mode de vie et leur vision très différente du couple. Pour Félix, une chose est sûre : pour vivre heureux, il ne faut pas se marier ! Suzanne déplore cette façon de voir, mais les idées de Félix sont très arrêtées sur la question. Le temps que la discussion s’apaise et que nos amoureux se réconcilient, ils vont recevoir la visite d’un invité peu conventionnel… Monsieur Castagnier, le patron de Félix.

Une série de tableaux drôles et attachants viennent alors rythmer cette comédie riche en rires et en rebondissements inattendus. Tous les ingrédients qui composent le couple sont mis en scène avec un humour !

Que vous soyez en couple, célibataire ou divorcé, laissez-vous emporter dans ce tourbillon de folie et de rire !